Underbahn, rencontre avec l'éditeur de la guérilla littéraire
Il y a quelques semaines un mystérieux logo faisait son apparition sur No-Pasaran. Bientôt nous allons apprendre qu'il s'agit d'une nouvelle maison d'édition proche de nos idées.
Par un petit e-mail d'Eric ABC nous récupérons les coordonnées du patron de la future société, William Lamprey. Une semaine plus tard nous le rencontrons dans un pub irlandais proche des Halles (Paris) pour discuter de tout ça. On vous raconte.
Underbahn sera un éditeur Web, les livres seront vendus en ligne et imprimés à la demande.
Le numérique permet depuis quelques années de réduire les coûts pour
les petits tirages ; ici pour 200 pages ce sera 3,80 euros de
fabrication, pour une vente au public de 8 euros.
La société est domiciliée dans le Delaware, Etat américain très accueillant pour les entreprises, et situé non loin de New York. William, dont 20 ans de séjour en France n'ont pas gommé l'accent américain, nous explique comment cette localisation permet d'éviter les contraintes de l'édition française. Pas de Syndicat du livre, pas de dépôt légal en France, et moins de bureaucratie soviétoïde (Bon là on interprète).
Entre deux bouchées de croque-monsieur et de tarte aux pommes, nous avons pu en apprendre davantage sur les livres qui paraîtront chez Underbahn, via deux collections :
Transtextual (Fiction) : outre une réédition très attendue du classique de Léon Bloy Le désespéré- avec une préface 100 % inédite de 15 pages du sympathique et courageux Maurice G. Dantec, s’il vous plait !- il est prévu la publication du livre d’un versificateur d’Outre-Atlantique, le Wall Street Poet, dont la prose évoque tant la tragédie du 11 septembre que la mondialisation.
Metakrisis (Non-Fiction) : c’est notre ami le journaliste free-lance Erik Svane qui a l’honneur d’inaugurer la dite collection avec un essai contre l’antiaméricanisme made in France, préfacé par Guy Millière ; lui fera suite un ouvrage historique sur le Vietnam de Mme Đặng Phương Nghi (la maman du sympathique François-René dit Faré et de la ravissante Vega) présidente du Centre International d’Etudes Vietnamiennes et cuisinière de talent (On se souvient encore de son excellent riz et de ses savoureux nems, hum…).
Bref, n’en doutons pas une seconde, Underbahn fera le nécessaire pour satisfaire un lectorat anticonformiste. Alors, comme on dit : Good luck !