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Le blog du chatborgne / blog de livres
28 décembre 2008

Ride The High Country 1962, cycle Peckinpah

Première note sur un film de Sam Peckinpah, cinéaste américain, réputé pour sa violence et la tonalité réac de ses films. Sam Peckinpah, que j'ai découvert récemment grâce à Joël François, l'apprenti réalisateur du groupe de la BAF.

Ride the High Country
, c'est un western de 1962, diffusé en français sous le titre « Coup de feu dans la Sierra ». Comme son titre français l'indique platement, cela se passe essentiellement en montagne, l'original préférant le plus métaphorique : The High Country.

ride_high_image

Les premières images sont celles d'un western classique : la caméra nous montre un beau panoramique de montagnes, des cimes dentelées, un lac, des arbres. On descent lentement : le film commence dans une ville animée par une foire.
Et effectivement c'est la foire (oui j'aime les jeux de mots faciles), un policier en uniforme tente d'établir l'ordre dans ce décor de cow boy. Au premier plan, on aperçoit une automobile. Steve Judd (interprété par Joel McCrea), un cavalier impassible et armé, l'air noble du vieux héros, salut des passants qui l'interpellent avec respect.
Sans ménagement, le vieux héros est écarté de la route par le policier, un dromadaire chevauché par le jeune Heck Longtree (interprété par Ron Starr) surgit, poursuivit par des cavaliers, c'est une course, le dromadaire gagne.
Quelques plans plus tard, on découvre un autre vieil aventurier, Gil Westrum (interprété par Randolph Scott), réduit à se déguiser en Buffalo Bill de carnaval pour défier au tir au pistolet les spectateurs de la foire afin de gagner 2, 3 pièces.

Pour ceux qui liraient cette note le cerveau embué par l'alcool de ces libations de fin d'année, en résumé : c'est le Far West, mais en plein changement d'époque. Les héros sont vieux, les références changent.

L'intrigue est simple et se montrera efficace :

Steve Judd, le vieux cavalier éclipsé par le chameau est en ville à l'appel d'une banque. Son boulot : rapporter les pépites d'or du camp de mineurs de la montagne voisine. Plusieurs ont essayé avant lui, plusieurs sont morts assassinés. L'or rend fou, c'est bien connu.
Gil Westrum, le Buffalo Bill de carnaval se trouve être son ancien compagnon d'armes, ils ont pacifié plusieurs villes ensemble. Le conducteur de chameau, le jeune et arrogant Heck Longtree, est l'assistant de Gil Westrum. Westrum et Longtree accepterons contre un modeste salaire de participer au convoi de l'or. Mais les temps ont changé, fatigué de sa semi-retraite de héros misérable Gil Westrum est décidé à trahir son ami et s'emparer du magot des mineurs pour son compte.

Une jeune femme, Elsa Knudsen (Mariette Hartley)  viendra se joindre au groupe en partance pour la montagne : elle fuit son père, un puritain fanatique, pour aller retrouver un mineur ayant promis de l'épouser. Qui dit femme dit trouble, mais pour une fois chez Peckinpah, la femme n'est pas seulement occasion de chaos, elle permettra  la rédemption du plus jeune des aventuriers.

Je vous parlerai lors d'une prochaine note sur un film Peckinpah de son rapport aux femmes quelque peu mouvementé – de nombreuses scènes de viols à son actif.

Un des moments d'anthologie du film : le mariage d'Elsa et de son mineur. Un cauchemar annoncé dès les retrouvailles du jeune couple : au milieu des tentes de mineurs, la jeune femme est accueillie par les frères du futur marié, une bande d'hommes sans femmes, bien décidés à se comporter avec la jeune vierge comme si c'était un bien collectif, telle la mule ou la marmite de soupe du camp.

C'est l'occasion pour un des acteurs fétiches de Peckinpah, Warren Oates, d'interpréter un rôle réjouissant de salaud dégénéré portant sur l'épaule un corbeau du plus bel effet.
On retrouvera Oates en premier rôle, celui de l'alcoolique dans « Apportez moi la tête d'Alfredo Garçia » (1974). Chronique à venir.

Le caractère fait la destinée, disait Démocrite (ou un autre grec ayant vécu il y a longtemps). Hé bien l'histoire se terminera par une inévitable bataille finale, une fusillade occasion de gestes héroïques, de rédemption et de morts brutales ouvrant vers un lendemain renouvellé.

Ride The High Country
 est souvent considéré comme l'un des meilleurs films de Sam Peckinpah. Je suis d'accord, c'est admirable ! Je regrette juste de l'avoir vu sur mon ordinateur, il faudra que je guette sur allociné une reprise ciné sur Paris.

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Une critique du Chat Tigré

Bande Annonce de Ride The High Country: (attention elle raconte tout le film ou presque)

...............

A lire aussi :

-COUPS DE FEU DANS LA SIERRA, sur le blog de Western Civilisation

-la critique d'Erick Maurel sur dvdclassik.com

- Celle d'Ophélie Wiel ... Une femme qui parle d'un western, de Peckinpah en plus tsss ...c'est peut-être un pseudo, on ne dira rien pour cette fois.

-La fiche IMDB de Ride The High Country

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Commentaires
O
Ce n'est pas un pseudo! Je revendique le droit d'être une femme et d'aimer le western :)<br /> <br /> Merci pour le lien en tous les cas!<br /> Amitiés cinéphiles<br /> Ophélie
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