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Le blog du chatborgne / blog de livres
15 septembre 2006

Oriana Fallaci c'est fini

oriana_fallaci"Europe is no longer Europe, it is 'Eurabia,' a colony of Islam, where the Islamic invasion does not proceed only in a physical sense, but also in a mental and cultural sense. Servility to the invaders has poisoned democracy, with obvious consequences for the freedom of thought, and for the concept itself of liberty."
Interview d'Oriana Fallaci dans les pages Opinions du Wall Street Journal, 23 juin 2005. Journal où j'ai piqué le dessin de cet article, soit dit en passant.

  La journaliste italienne avait parcouru le monde, couvert les conflits les plus violents depuis la Seconde Guerre Mondiale, elle ne verra pas la fin du dernier en date : islamisme vs Liberté.

Les jeunes du MPF rappellent que cette athée avait salué les propos du futur Benoit XVI sur la crise morale de l'Occident.

Le blog Histoire et Vérités reconnaît son courage même si il ne partage pas ses positions sur islam = islamisme.

Vita de reporter recopie l'article du Monde ? Article qui rappelle ses grandes interviews dans une nécrologie à peu près honnête.

Danier Riot, lui, écrit un très beau texte d'hommage qui se conclut par "il est dangereux, criminel et suicidaire de ne pas croire en l’Homme. C’était la seule conviction d’Oriana. Il importe qu’elle lui survive. Le journalisme, bien compris, est une forme de personnalisme."

France Echos lui rend un vibrant hommage, mais ça, on s'en serait un peu douté ...

Et moi je salue le départ d'une polémiste qui avec toute la rage des femmes de caractère savait hurler sa vérité.

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Commentaires
N
Orianna Fallaci hurla, dru et fort, pour tancer la maladive apathie de ces consciences européennes que l’antiracisme semblait paralyser. Dénoncer une résurgence de la pensée nazie dans cet islamisme où l’« infidèle » remplace le sous-homme passa pour l’expression outrancière d’une xénophobie viscérale, et Orianna Fallaci fut ainsi estampillée « renégate », excommuniée pour cause de populisme nauséabond. Et pourtant… Que l’écrivain ait inscrit son message sous le signe du pamphlet, usant sciemment de l’hyperbole, de la charge, voire de la caricature revenait paradoxalement à relativiser le propos. Par rapport à l’essai, discours raisonné, argumenté, visant la raison, le pamphlet s’attaque à l’émotion. Travaillant sur les deux thèmes fondamentaux du hurlement, la colère et la frayeur, le pamphlet, c’est l’esthétique du cri d’alarme. Alors, oui, elle a foncé Orianna Fallaci, sans distinguos ni détails, brutale, possédée par la peur et la fureur et – oh c’est bien bête et démodé – habitée par le sentiment du devoir, par tout ce qui avait fait d’elle une lutteuse, une militante. On ne pourra pas dire qu’elle avait choisi la voie facile, elle n’avait guère que des coups à gagner et une réputation à perdre en ce triste combat. Aujourd’hui qu’un Redeker a été arraché à son quotidien, forcé de s’effacer, de disparaître pour ne pas risquer de crever, il faut bien reconnaître, sans gaieté,qu’elle n’avait pas tort de sonner le tocsin, Orianna. Redeker aussi, sans doute, a été un peu trop loin. Trop loin pour ceux qui refusent aux « autres » le droit de penser l’Islam – de le penser violemment, mais c’est ça, la liberté de parole. Trop loin pour ceux qui, toujours, brandissent la mort pour unique réponse. Ceux qui aiment à faire trembler. <br /> De la terreur intellectuelle qui fait planer l’accusation de racisme sur toute critique de l’Islam aux fatwas qui vous précipitent au souterrain, à la clandestinité, si vous user du droit d’attaque, l’extrémisme est là, irréfutable, meurtrier, bourreau convaincu fier de son fanatisme.<br /> Il faut le savoir : l’islamisme est l’écume de l’islam, un cauchemar théologique rejeté par les musulmans, massivement. Des musulmans qui ont peur, culpabilisé par ceux qui prennent la pose du saint et du combattant, du révolté hanté par la justice de Dieu. A ceux dont la religion est détournée de hurler leur dégoût. A eux de crier qu’ils n’ont de leçons de foi à recevoir de personne. A eux d’accepter de voir cette foi analysée, voire caricaturée, par des penseurs irrespectueux. Ils ont assez de poètes et de philosophes pour lutter et démontrer qu’existe un autre Islam. Quant aux non-musulmans, aux « infidèles »… il leur faut affirmer que l’Islam ne se réduit pas à l’islamisme, c’est entendu. Mais qu’on se garde de confondre respect et lâcheté. Et d’Orianna Fallaci, retenons la part vivante de son cri d’alarme. Ne laissons pas le fanatisme prendre le masque de la tolérance et le chantage au racisme servir à alimenter le bûcher de la liberté d’expression <br /> Nicolas Massoulier.
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