Bonjour paresse
Après une apparition de Corinne Maier sur la Matinale d’Anal +, le côté gourde de cette fée Carabosse sympathique m’a séduit je dois l’avouer. On se rappelle tous la bonne copine un peu à côté de ses pompes qui traînait toujours dans le sillage d’une bombe sexuelle comme le rémora autour de son requin. Corinne Maier c’est ça, difficile de prendre au sérieux ses délires post-moderno sociopatolo gauchiste de son « Bonjour Paresse », on y reconnaîtra tout de même la référence à Françoise Sagan sous forme d’une identification physique pas trop brillante.
Mais
venons-en au bouquin, à lire je pense au second degré en passant
au-dessus des calembours et des blagues carambard à deux sous. L’œuvre
n’est pourtant pas complètement nulle. Ainsi, au début, sachant que la
sociologue (non, il n’y a pas de sots métiers, quoique …) travaillait
chez EDF, j’ai pensé que sa description de l’entreprise se focalisait
sur le monopole de sévice public. J’y trouvais alors des choses très
vraies, pour avoir moi-même travaillé un temps à la Chambre de Commerce
et d’Industrie de Paris sans avoir encore compris à quoi pouvait bien
servir cet « organisme consulaire » sinon à donner une occupation à
quelques salariés dont l’utilité sociale est inversement
proportionnelle au pédigré académique.
Je comprenais alors qu’à EDF
comme là bas la finalité de tous soit de travailler le moins possible
en se donnant l’air de crouler sous le boulot. Des passages
confirmaient bien mon impression : « vous êtes entourés d’incompétents
et de pleutres qui ne s’apercevront guère de votre manque d’ardeur »,
quant à ceux qui battent le record du brassage d’air : « leur
hiérarchie est prête à tout pour s’en débarrasser, même à les faire
monter en grade ».
Mais
là où cela se gatte c’est quand je me rends compte que notre sociologue
à deux pattes prend le cas des sévices publics pour une généralité de
l’entreprise.
O grossière erreur qui la conduit à d’énormes
contradictions, car là où l’on produit des richesses on ne se regarde
pas le nombril en s’interrogeant sur le lien social et la convivialité
de façade, on n’est pas chez les profs ici. Les entreprises, les
vraies, celles que l’on apprécie ont su se délester des technocrates et
des brasseurs de vent. Corinne Maier s’en rend compte et le dénonce
aussi, ce qui la conduit d’un côté à constater que les cadres sont des
branleurs puis à pleurer des larmes de
crocodile sur ceux dont on supprime le poste après que l’on se soit
aperçu de l’enculage de mouche auquel il donne lien.
Il est vrai que si notre sociologue ne singeait pas le discours anti-libéral ambiant dans les milieux où l’on s’entend penser, elle ne serait pas loin de diagnostic le caractère nuisible des sévices publics et du mal français. Mais bon, elle n’en est pas là et se contente de prôner le sabotage de l’effort pour l’appauvrissement général et sacrifie au laguillièrisme en prônant sa petite violence révolutionnaire : « pourquoi ne pas s’en prendre au PDG ? Des gens qui kidnappent leur patron et lui tranchent la tête, cela ne s’est jamais vu mais, avant 1789, qui aurait osé imaginer qu’un roi puisse être guillotiné ? L’histoire de France est belle et inspirée, ménageons lui un clin d’œil en organisant un remake de ses plus riches heures ! Coupons des têtes ! Sacrifier un président permettrait de refonder la pacte sur lequel repose l’entreprise (…) ».
Allez un peu de lumière pour notre petite gourde, on achètera ses bouquins quand elle nous proposerons de pendre le dernier syndicaliste avec les tripes du dernier fonctionnaire.
Si, néanmoins, vous succombez au culte des gourdasses, vous pouvez commander ce bouquin chez Amazon, mais attention il n'y a pas de poster double-page nu de Corinne Maier au centre de ses 120 feuilles :
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Pregentil pour l'ADEL