Antisionisme,
antisémitisme même combat: c'est ce que pensaient des personnalités
telles que Golda Meir ou Martin Luther King. C'est aussi le sujet du
nouveau livre d'un historien spécialiste du conflit israélo-arabe: Paul
Giniewski.
"Ce livre veut
décrire et démontrer l'identité de l'antisionisme et de
l'antisémitisme, démonter les mécanismes qui ont permis à la nouvelle
judéophobie, qui mêle Israël et les Juifs, de pénétrer et de gripper le
fonctionnement normal de la communauté internationale en remplaçant son
éthique par une palestinolâtrie universelle, explique t-il en
introduction. Ce livre permettra de voir comment les mystificateurs ont
réussi à diffuser leurs mensonges et à faire participer des hommes de
bonne volonté- y compris des Israéliens- à leur combat." (p.9)
Fondé
sur des connaissances encylopédiques et une impressionnante
documentation, le réquisitoire dressé par l'auteur est tout à fait
accablant; lorsque l'on voit jusqu'ou peut aller la haine de l'Etat
hébreu, on croit rêver (exemple: la conférence de Durban p. 177-193)! A
signaler aussi un bon travail de démystification sur les drames de Dir
Yassine en 1948 (p. 107-120) et de Sabra et Chatila en 1982 (p. 84-86)
et sur la symétrie "Occupation israélienne en Palestine = Occupation
allemande en France" (les savoureuses pages 71 et 72 mériteraient qu'on
les reproduise intégralement mais la place nous manque).
On
peut être en désaccord avec Paul Giniewski sur tel ou tel point, c'est
égal: son livre demeure un travail remarquable, une cure de
désintoxication idéologique qu'on devrait proposer aux porteurs de
keffieh et autres mangeurs de sandwichs-merguez à cinq euros (c'est pas
donné, en plus...) qui font régulièrement le trajet
Bastille-République-Nation. En espérant qu'ils y comprennent quelque
chose...
Frédéric CHATAIGNER.